Trucs des plus grands pros de la pêche en Ontario

Jeff « Gussy » Gustafson : pêcheur du tournoi Bassmaster Elite

Jeff Gustafson, surnommé Gussy, est un pêcheur canadien ayant fait la fierté de son pays en prenant part au tournoi Bassmaster Elite Series et en maintenant d’impressionnantes statistiques durant toute sa carrière. Remporter les honneurs du tournoi Bassmaster Elite 2021 à Tennessee River a été un fait marquant dans la carrière de Gussy, qui continue de briller.

Si vous pouviez choisir un secteur et une espèce à cibler en Ontario, quel endroit et quelle espèce choisiriez-vous?

« Je vais opter pour le lac des Bois, car il s’agit de l’un des principaux endroits pour la pêche multiespèces au monde. Et je choisis l’achigan à petite bouche. Vous pouvez l’attraper partout sur le lac, dans ses nombreux bassins, à différentes profondeurs et avec différents leurres. Cette espèce pourrait me garder occupé pendant des années. »

Dans quelle mesure modifiez-vous votre présentation tout au long de l’année, du printemps à la fin de l’automne?

« De façon générale, et cela vaut pour la plupart des espèces, tôt dans la saison, il faut se concentrer davantage sur les eaux peu profondes, se tenir dans les baies, près des frayères, puis se diriger vers le bassin principal à l’approche de l’été et de l’automne. C’est une bonne règle à suivre pour le doré, l’achigan, le brochet et le maskinongé, tous des poissons qui fraient au printemps. »

Comment faites-vous pour maintenir votre performance et votre constance sur l’eau?

« Dans le cadre de ma vie professionnelle, c’est-à-dire pêcher dans le cadre des tournois Bassmaster Elite Series, nous avons seulement trois jours pour nous exercer sur ces grandes étendues d’eau que nous ne connaissons souvent pas très bien. Il est donc important de rester en mouvement et de chercher des poissons qui mordent. Nous avons de la chance en Ontario, car la pêche est presque toujours bonne. Il est donc encore plus important de rester en mouvement sur l’eau si vous n’attrapez rien. Essayez différentes profondeurs, différents types de structures et différentes parties du lac, et lorsque vous trouvez quelque chose qui fonctionne, exploitez-le. »

Quelle est votre façon préférée d’attraper l’achigan à petite bouche?

« Il est difficile de faire mieux que d’attraper des achigans à petite bouche en surface. Ce qu’il y a de bien avec la pêche en Ontario, en particulier dans le nord, c’est que vous pouvez attraper de l’achigan à petite bouche à l’aide de leurres de surface durant toute la saison. Il existe une foule d’options d’appâts, mais mon préféré est un popper. J’aime cependant lancer un plus gros leurre de surface en eau libre pour les poissons pélagiques ou en suspension. »

Si vous deviez choisir une couleur de leurre pour toutes les étendues d’eau, quelle serait-elle?

« Je ne pourrais jamais utiliser une seule couleur – pour l’achigan à petite bouche, la citrouille verte fonctionne partout et le doré l’adore aussi; c’est tout ce que j’utilise pour un gréement Ned. Cela étant dit, sur de nombreux plans d’eau, les poissons-appâts sont les plus nombreux, c’est pourquoi j’ai toujours un appât en forme de méné attaché à une canne. Le blanc est une bonne couleur, car il est voyant et facile à repérer pour les poissons, tout en restant relativement naturel. »

Avez-vous une configuration incontournable afin de lancer des poissons-nageurs pour pêcher le doré? Quel autre style d’appâts utiliseriez-vous pour la même configuration?

« Les poissons-nageurs sont mortels pour le doré. En fait, je n’utilise plus qu’un poisson-nageur et un gréement Ned durant la saison de la pêche en eau libre chez moi, au pays du soleil couchant en Ontario. Mon poisson-nageur incontournable est un Z-Man MinnowZ de 3 pouces (7,2 cm), et j’aime l’installer sur une turlutte d’un quart d’once (35 grammes) et pêcher à l’aide d’une canne lancer-léger d’action moyenne de 7 pieds (2,1 mètres). Ma configuration favorite est une canne G. Loomis NRX+ 842 munie d’un moulinet Shimano Stella 2500, d’une ligne tressée de 10 livres (4,5 kilos) et d’un bas de ligne en fluorocarbone de 10 livres (4,5 kilos) attaché par un nœud FG ».

Avez-vous des conseils pour organiser l’équipement, en particulier l’équipement de pêche?

« Je range mon équipement dans des bacs plus petits, organisés par catégorie, ce qui signifie que je garde tous les appâts d’une même famille dans une même boîte. Cela signifie que les leurres de surface ont une boîte, les devons saccades ont une boîte, les turluttes ont une boîte, les hameçons ont une boîte, etc. Si vous ne pêchez pas toujours dans votre propre bateau, vous devez parfois regrouper les choses pour qu’elles tiennent dans la boîte. Cette façon de procéder me permet de transporter une variété de tailles, de couleurs, etc. »

Quel est l’équipement le plus précieux à bord de votre bateau qui n’est pas directement lié à l’attirail de pêche, aux cannes ou aux moulinets?

« Certains ne veulent pas l’entendre, mais un sonar orienté vers l’avant est l’équipement le plus important pour attraper du poisson de nos jours. Il permet de trouver le poisson plus rapidement. La cartographie sur un GPS vient en deuxième. Sur de nombreuses étendues d’eau, en particulier sur le lac des Bois et le lac Rainy, où je pêche le plus souvent, il est beaucoup plus facile de trouver le poisson si nous savons quel type de structure chercher ou sur quelle profondeur nous concentrer. »

Avez-vous un système, type ou modèle météorologique préféré?

« Je préfère chaque fois une belle journée chaude et ensoleillée. Il n’y a pas beaucoup d’espèces qui ne préfèrent pas les conditions favorables. La saison est courte dans notre partie du monde, et les poissons n’ont droit qu’à un nombre limité de belles journées. Il existe bien sûr des exceptions à la règle, mais la majorité du temps, je suis un grand amateur des belles journées. Dans le cas du doré, du maskinongé et de l’achigan, beaucoup de gens croient que lorsqu’il fait beau, chaud et ensoleillé, les poissons vont en profondeur, mais c’est tout le contraire de ce qui se passe en général. C’est à ce moment-là que j’attrape ces espèces dans les eaux les moins profondes. Elles remontent et profitent de l’eau chaude, où elles recherchent de la nourriture ».

Surveillez-vous les phases de la lune avant d’aller sur l’eau?

« Je pêche tellement que je ne porte pas vraiment attention aux phases de la lune, mais je sais que c’est le cas pour de nombreux pêcheurs. Il n’est sans doute pas inutile de connaître les périodes de pointe, mais dans mon cas, si les conditions sont bonnes, je vais pêcher ».

Quelle est la plus grande défaillance d’équipement à laquelle vous avez fait face et existe-t-il un moyen de l’éviter?

« La plus grande défaillance d’équipement que je rencontre est la torsion de la ligne – lorsque vous lancez avec une canne lancer-léger et qu’un gâchis noueux s’échappe du moulinet. Si les appâts de plastique souple et les appâts vivants ne sont pas bien droits sur l’hameçon, ils tournent et tordent la ligne. Le fait de les fixer directement sur l’hameçon réduit le phénomène de torsion. »

Quelle citation ou quel mantra qui vous vient à l’esprit lorsque vous êtes sur l’eau?

« Beaucoup de gens s’inquiètent de leur leurre ou de la couleur. Bien que cela soit parfois important, si vous ne présentez pas votre leurre aux poissons, vous n’allez rien attraper. Assurez-vous donc de faire tout ce que vous pouvez pour essayer de vous mettre en position d’attraper des poissons. »

Alyssa Goodenough: Guide de pêche

Alyssa Goodenough est une jeune femme ayant accompli beaucoup de choses en peu de temps. Guide de pêche professionnelle pour un pavillon éloigné depuis plus de six ans, Alyssa passe plus de jours sur l’eau en une saison que la plupart des pêcheurs d’expérience en cinq ans.

Si vous pouviez pêcher une seule espèce et dans une seule région en Ontario, quel endroit et quelle espèce choisiriez-vous?

« Je choisirais une grande étendue d’eau pour la variété. Bien que je sois une pêcheuse de brochet dans l’âme, pourchasser un imposant maskinongé de la baie Georgienne me procure le même frisson que la chasse au grand brochet du lac Utik. Je choisirais donc la baie Georgienne pour le maskinongé – c’est tout ou rien. »

Quel est votre plus grand conseil pour les pêcheurs?

« Comprendre l’importance des pratiques de prise et remise à l’eau. Les poissons-trophées jouent un rôle essentiel dans le maintien des populations et des écosystèmes. Ces poissons méritent notre respect – réduisez votre empreinte au minimum pour garantir la longévité de nos pêcheries. »

Comment faites-vous pour maintenir votre performance et votre constance sur l’eau?

« J’analyse tous les facteurs à ma disposition afin de prendre la décision la plus éclairée à chaque instant, et je consigne méticuleusement les modèles et les réussites. Le suivi de ces comportements au fil du temps permet de mieux comprendre ce qui fonctionne. »

Quelle est votre façon ou stratégie préférée pour attraper un grand brochet?

« Pêcher à la mouche à vue dans les hauts-fonds en début de saison. Il est exaltant de voir ces prédateurs de premier ordre chasser dans un mètre à un mètre cinquante d’eau. La technique “repérer et traquer” est complexe, car un mauvais lancer peut effrayer le poisson, ce qui rend la chasse encore plus gratifiante. »

Dans quelle mesure modifiez-vous votre présentation tout au long de l’année, du printemps à la fin de l’automne?

« Bien que cela ne soit pas toujours nécessaire, le fait d’adapter votre présentation est la clé pour cibler un brochet de taille trophée. À mesure que la saison avance, mon approche change de façon significative :

Au printemps : morsure fine – petites mouches streamers, mouches sur hameçon à poisson-nageur.

En été : appâts plus gros et plus agressifs – leurres de type lame.

Au début de l’automne : présentations agressives maximales –gros appâts.

À la fin de l’automne : toujours de gros appâts, mais transition vers de gros appâts de plastique et des leurres de type lame.

Les conditions quotidiennes influencent aussi les changements. Il faut bien comprendre la répartition de l’énergie et savoir combien d’énergie le poisson va dépenser pour attraper mon appât. »

Avez-vous une configuration incontournable pour attraper un brochet trophée?

« Pour l’équipement conventionnel, j’utilise une canne à pêche lourde de 8 pieds (2,4 mètres) munie d’un moulinet Shimano Tranx de la série 400, équipée d’une ligne tressée PowerPro de 100 livres (45 kilos), terminée par un bas de ligne en fluorocarbone de 120 livres (54 kilos) de 14 pouces (35,5 centimètres) avec des émerillons et des mousquetons Stay-Lok.

Pour la pêche à la mouche, j’utilise une canne Redington Predator de 9 pieds (2,7 mètres) et munie d’une soie no 12 associée à une ligne Rio Grande et Rio Elite Predator Floating de soie no 11. Je préfère le bas de ligne pour maskinongé et brochet RIO de 7,5 pieds (2,1 mètres) avec un fil nouable et j’attache mon propre mousqueton Stay-Lok à l’aide d’une boucle de perfection. »

Y a-t-il un style d’appât que vous utilisez à l’année pour pêcher le grand brochet, peu importe la saison ou la température?

« Une cuillère Doctor Spoon ou Johnson Silver Minnow est une machine à attraper les brochets toute la saison et extrêmement facile d’utilisation pour les débutants. Bien que le choix de l’appât puisse aider à cibler les plus gros poissons, j’ai vu de nombreux brochets de plus de 45 pouces (114 centimètres) capturés tout au long de l’année avec des cuillères. »

Si vous deviez n’utiliser qu’une couleur de leurre ou de mouche pour toutes les étendues d’eau, quelle serait-elle?

« Fire Tiger. »

Quel est l’équipement le plus précieux à bord de votre bateau qui n’est pas directement lié à l’équipement, aux cannes ou aux moulinets?

« Mon GPS Garmin InReach! Les choses peuvent vite se gâter dans la nature, et le fait de l’avoir m’apporte la tranquillité d’esprit et me permet d’explorer en toute confiance. »

Comment organisez-vous votre équipement, en particulier votre équipement de pêche?

« Je recueille et conserve ces petits sachets absorbant l’humidité que l’on trouve avec certains achats non connexes et je les mets dans tous mes bacs à pêche pour éviter la rouille. »

Quel est votre modèle météorologique préféré pour pêcher?

« Le pic des montées en pression. Le calme qui précède la frénésie alimentaire est imbattable. La seule condition que je n’aime pas, c’est le vent. »

Quelle est la plus grande défaillance d’équipement à laquelle vous avez fait face et existe-t-il un moyen de l’éviter?

« Parce que je travaille dans un pavillon éloigné, les pertes d’hélice constituent un problème rare, mais grave. Fait étonnant, ma plus grosse mésaventure n’a pas été causée par un rocher, mais par une goupille fendue rouillée, qui a fait s’envoler mon hélice. Aujourd’hui, j’emporte une hélice de rechange – même une vieille hélice ébréchée –, une goupille fendue, une rondelle et un mécanisme de boulon pour garantir que l’hélice de rechange reste en place. Il est indispensable de disposer de goupilles fendues supplémentaires. Vous n’avez pas idée la quantité de goupilles que j’ai fait tomber en remplaçant une hélice. Le bon côté des choses, c’est que la protection contre les mauvaises herbes d’une cuillère Johnson Silver Minnow m’a sauvée à de nombreuses reprises. »

Quel est votre mantra sur l’eau?

« Les poissons savent si vous vous amusez! »

Ben Beattie : Guide de pêche

Avec plus de 20 ans d’expérience de guide derrière la cravate, Ben Beattie a vu son lot de poissons-trophées. Connu comme l’expert en maskinongé près de son lac Seul, Ben guide ses clients tout au long de l’année dans le pays du soleil couchantde l’Ontario.

Quelle est votre région et espèce de poisson de prédilection à cibler en Ontario?

« C’est une question facile – le maskinongé dans le Nord-Ouest de l’Ontario. »

Quel conseil pouvez-vous donner à un aspirant pêcheur de maskinongé?

« Ne cessez jamais d’apprendre. Pêchez en compagnie de pêcheurs de maskinongé chevronnés et apprenez auprès d’eux. Regardez-les et posez-leur des questions. C’est un aspect que j’adore de mon travail de guide. J’ai l’occasion de pêcher avec un grand nombre de personnes et j’apprends toujours des choses différentes. »

Comment faites-vous pour maintenir votre performance et votre constance sur l’eau?

« Cela s’appelle de la persévérance. Les maskinongés ont habituellement des fenêtres très définies durant lesquelles ils mordent, ou des périodes d’activité accrue. La seule façon de traverser les périodes creuses est de continuer à pêcher jusqu’à ce qu’une autre fenêtre s’ouvre. Un autre élément important de ma stratégie quotidienne est de m’appuyer fortement sur mes emplacements préférés. Je reviens à certains emplacements plusieurs fois plusieurs fois par jour en essayant de trouver le bon moment. »

Quelle est votre façon ou stratégie préférée pour attraper un maskinongé?

« Il est difficile de faire mieux qu’une prise en eau de surface. Je pêche beaucoup en surface durant l’été, en particulier lorsque certains lancent des leurres de type lame devant moi. »

Avez-vous une configuration incontournable afin de lancer des poissons-nageurs pour pêcher le maskinongé? Quel autre style d’appâts utiliseriez-vous pour la même configuration?

« Pour les petits poissons-nageurs de l’ordre de 10 pouces (25 centimètres), j’utilise une canne Thorne Bro’s Stealth de 10 pieds (3 mètres) avec un moulinet Tranx HG de série 400. J’utilise également cette combinaison pour des leurres de style lame et les leurres de surface à récupération droite. J’utilise une canne très lourde de 10 pieds (3 mètres) pour les poissons-nageurs plus gros, soit la même configuration que celle que j’utilise pour tous les gros appâts de caoutchouc. La longue canne et le moulinet à grande vitesse permettent de changer facilement de vitesse et de direction pendant la récupération, ce qui est essentiel lorsque l’on pêche avec des poissons-nageurs. »

Dans quelle mesure modifiez-vous votre présentation tout au long de l’année, du printemps à la fin de l’automne?

« Beaucoup. Non seulement l’approche générale consistant à utiliser des appâts plus petits en début de saison et à passer à des présentations plus grandes en été et en automne, mais aussi des changements quotidiens. Je pêche toujours à l’arrière du bateau et j’expérimente avec la taille, la vitesse et les types d’appâts. Ce qui incite les maskinongés à mordre varie énormément. Certains appâts ou certaines présentations peuvent très bien fonctionner pendant quelques jours, puis ne plus fonctionner du tout par la suite. Vous ne pouvez pas continuer avec une façon de faire très longtemps une fois qu’elle a cessé de donner des résultats. »

Si vous deviez n’utiliser qu’une couleur de leurre ou de mouche pour toutes les étendues d’eau, quelle serait-elle?

« Probablement un leurre bucktail à lame argentée à jupe noire et un appât de pêche à la traîne Tennessee Shad. En surface, seulement du noir. Sur mes eaux natales du lac Seul le motif Superman (blanc et argent) est le préféré de tous. En toute honnêteté, je pense que la couleur est plus importante pour les pêcheurs que pour les poissons. La confiance est la clé, alors utilisez la couleur qui vous donne confiance. »

Quel est l’équipement le plus précieux à bord de votre bateau qui n’est pas directement lié à l’attirail de pêche, aux cannes ou aux moulinets?

« Sans hésitation, mes appareils électroniques. La compréhension des appareils électroniques et l’utilisation de leurs capacités feront de vous un pêcheur de maskinongé plus performant. »

Devinez-vous des fenêtres d’alimentation déterminées par les phases de la lune pour le maskinongé?

« Il y a assurément une corrélation. Je sais à quel moment les heures de pointe lunaires vont se produire chaque jour. Au minimum, j’utiliserai ces périodes pour être dans des endroits productifs, mais idéalement, nous retournons sur un gros poisson pendant le pic d’activité des périodes majeures et mineures. Les semaines des périodes de pleine lune et de nouvelle lune sont toujours les premières à être réservées par mes clients. Si vous pouvez en profiter lorsque vous planifiez un voyage à l’avance, cela en vaut la peine. Cela étant dit, les conditions quotidiennes prévalent toujours sur les phases de la lune. »

Quelle défaillance d’équipement avez-vous appris à éviter?

« Les défaillances d’équipement d’extrémité sont rares, mais j’en ai vu quelques-unes. J’inspecte toujours l’équipement que les gens apportent sur mon bateau, en particulier les bas de ligne. Si je pense que quelque chose n’est pas assez résistant, je le change. En ce qui concerne l’équipement d’extrémité – mousquetons, émerillons, anneaux fendus et autres – cela ne vaut pas la peine si vous êtes équipé pour perdre avant de faire votre premier lancer. Une autre chose que je fais systématiquement est de couper environ cinq pieds (1,5 mètre) de ligne et de renouer mon bas de ligne ».

Quelle citation ou quel mantra qui vous vient à l’esprit lorsque vous êtes sur l’eau?

« La pêche au maskinongé est un jeu fait de hauts très hauts et de bas très bas. La seule façon de traverser les périodes difficiles est de persévérer. » 

Gord Ellis : Guide de pêche et animateur sur les ondes de CBC Thunder Bay

Gord Ellis est un pêcheur de Thunder Bay ayant passé la majeure partie de sa vie à apprendre à connaître les eaux de la région du lac Supérieur, de Nipigon et des rivières de la rive nord. Gord connaît bien le comportement de l’omble de fontaine, mais il aime également de nombreuses espèces comme le gigantesque grand brochet, le saumon chinook et l’agressif touladi. Écoutez Gord Ellis sur les ondes de CBC Thunder Bay.

Si vous pouviez pêcher une seule espèce et dans une seule région en Ontario, quel endroit et quelle espèce choisiriez-vous?

« J’ai habité à Thunder Bay toute ma vie et passé quarante ans à explorer le bassin versant de Nipigon et le lac Supérieur. J’ai souvent pourchassé l’omble de fontaine. Je ne compte pas partir de sitôt. »

Comment faites-vous pour maintenir votre performance et votre constance sur l’eau?

« J’essaie de réfléchir comme l’omble de fontaine. Cela devient de plus en plus facile à mesure que je passe du temps sur l’eau. S’il fait froid, où vont-ils se tenir pour conserver leur énergie? Je surveille constamment la température de l’eau. »

Dans quelle mesure modifiez-vous votre présentation tout au long de l’année, du printemps à la fin de l’automne?

« J’apporte des changements subtils à mesure que la saison avance. Par exemple, sur le réseau d’eau de Nipigon et le lac Supérieur, l’éperlan est la principale source de nourriture en mai et en juin. Pendant cette période, les mouches et les leurres argentés et blancs dominent. À l’arrivée de l’été, les présentations ressemblent davantage à des insectes et sont plus foncées. À la fin de l’été, à l’approche de la fraie, les poissons commencent à prendre des couleurs. J’utiliserai des leurres ou des mouches avec des touches de couleur orange, rouge et verte. »

Avez-vous une configuration incontournable pour attraper l’omble de fontaine, y compris la pêche à la mouche?

« Pour la pêche au lancer sur de grandes étendues d’eau comme le lac Nipigon,  je préfère une longue canne d’environ 8 ou 9 pieds (2,4 ou 2,7 mètres) et un moulinet de qualité chargé d’une ligne tressée de 20 livres (9 kilos). Le bas de ligne est lourd, en fluocarbone de 10 à 15 livres test (4,5 à 6,8 kilos). Les grands brochets, les saumons et les touladis patrouillent dans certaines des eaux que je pêche, et un très gros omble de fontaine peut se retrouver rapidement dans les rochers.

Sur les lacs intérieurs, j’utilise une ligne plus légère (ligne tressée de 15 livres (6,8 kilos) et bas de ligne en fluocarbone de 10 livres (4,5 kilos)), mais je préfère toujours une longue canne de 7 ou 8 pieds (2,1 à 2,4 mètres). Pour la pêche à la mouche sur une grande étendue d’eau, j’utilise une canne de 9 ou 10 pieds (2,7 ou 3 mètres) avec une soie no 8, habituellement avec une pointe plongeante ou une ligne entièrement plongeante. Si j’utilise des mouches sèches, je peux utiliser une canne de soie no 7 avec une ligne flottante. Je suis un grand amateur des moulinets Islander Fly, car ils sont solides et fiables. Le fait d’avoir un frein de moulinet sur les eaux rapides et de grande taille vous aide vraiment à contrôler les poissons. »

Y a-t-il un style d’appât que vous utilisez à l’année pour pêcher l’omble de fontaine, peu importe la saison ou la température?

« Pour la pêche au lancer, la Rapala classique argentée et noire mo 9 Countdown m’a permis de prendre beaucoup d’ombles de fontaine. En été, un type de bucktail appelé “mouche turlutte” (jig fly) a également donné de très bons résultats. Quant aux mouches, les conditions changent d’une année à l’autre, mais un caddis noir à tête perlée no 4 a certainement fait ses preuves, surtout lorsque le poisson ne mord pas beaucoup. »

Quelle est votre façon ou stratégie préférée pour attraper un omble de fontaine?

« J’adore pêcher avec une mouche streamer sur une ligne à pointe plongeante dans le courant. Je ne me lasse pas de la traction soudaine de la mouche. »

Si vous deviez n’utiliser qu’une seule couleur de leurre ou de mouche pour toutes les étendues d’eau, quelle serait-elle?

« Il est difficile de se tromper avec le brun/bronze. L’omble de fontaine mange beaucoup de choses de cette couleur. »

Quel est l’équipement le plus précieux à bord de votre bateau outre l’attirail de pêche, les cannes ou les moulinets?

« Probablement mon moteur de pêche à la traîne. Je possède un Minn Kota Terrova de 36 volts avec technologie d’ancrage Spot-Lock. Dans les eaux à fort courant sur lesquelles je pêche, vous avez besoin d’un moteur de pêche à la traîne suffisamment puissant pour vous retenir en cas de besoin, en particulier lorsque vous pêchez à la mouche. »

Y a-t-il un équipement dont vous ne pouvez vous passer?

« Pour la pêche à l’omble de fontaine, une bonne paire de lunettes Polaroid est indispensable. »

Quel est votre système, type ou modèle météorologique préféré pour pêcher?

« J’ai attrapé des ombles de fontaine dans toutes les conditions, mais l’eau froide et le soleil les font sortir et se nourrir chaque fois. Si l’eau s’est réchauffée, le contraire est préférable : nuages, pluie froide et vent. »

Quelle est la pire défaillance d’équipement à laquelle vous avez fait face et existe-t-il un moyen de l’éviter?

« Se battre avec les lignes de mouche est un problème courant qui peut survenir aux moments les plus inopportuns. Les lignes de mouche plongeantes peuvent également se nouer de multiples façons. Parlant de lignes de mouche, je passe chaque saison du temps à retirer les lignes de mouche des moteurs de pêche à la traîne ou des hélices de hors-bord. »

Quel est votre mantra sur l’eau?

« On peut difficilement faire mieux. Profitez de chaque seconde. »

Yvonne Brown: Fondatrice d’Ontario Woman Anglers

Yvonne Brown a fondé l’Ontario Woman Anglers (OWA) pour encourager les femmes et les filles à profiter du plein air et leur donner la confiance nécessaire pour continuer seules. Depuis 2012, Yvonne a aidé plus de 1 500 membres à atteindre leurs objectifs de pêche, et certaines sont même devenues des pêcheuses professionnelles de tournoi.

OWA est un club reconnu par l’Ontario Federation of Anglers and Hunters (OFAH).

Quelle est votre région et espèce de poisson de prédilection à cibler en Ontario?

« La perche au lac Simcoe. »

Quelle est votre façon ou stratégie préférée pour attraper un poisson?

« J’adore la pêche en surface, et quand je m’y adonne, j’ai tendance à cibler l’achigan. »

Avez-vous une configuration incontournable afin de lancer des poissons-nageurs, et quels autres appâts ou leurres utiliseriez-vous?

« Les poissons-nageurs peuvent être utilisés de différentes façons, mais je les monte sur un ballon de football pour l’achigan et le brochet ou sur une turlutte à tête ronde pour la perchaude, le crapet et la marigane. »

Y a-t-il un style d’appât que vous utilisez à l’année, peu importe la saison ou la température?

« Je commence souvent par utiliser un montage de ligne suspendue je pêche l’achigan et j’ai obtenu de bons résultats. Cela fonctionne bien également pour le doré et le crapet. »

Quelle est la couleur de leurre ou de mouche que vous utiliseriez pour toutes les étendues d’eau?

« Argent, car les poissons appâts sont souvent de cette couleur et vous voulez imiter la nourriture du poisson. »

Quel est l’équipement le plus précieux à bord de votre bateau outre l’attirail de pêche, les cannes ou les moulinets?

« Des appareils électroniques, deux appareils Humminbird Helix. Je place un écran à l’avant que j’utilise lorsque je fais fonctionner le moteur de pêche à la traîne et un autre sur la console pour la navigation. »

Comment organisez-vous votre équipement, en particulier votre équipement de pêche?

« J’utilise des contenants en plastique transparents pour le petit équipement d’extrémité. »

Quel est votre système, type ou modèle météorologique préféré?

« Nuageux avec une légère brise. »

Décrivez une défaillance d’équipement et un moyen de l’éviter.

« Les nids d’oiseau lorsque j’utilise un moulinet à lancer lourd. Cela n’arrive plus aussi souvent qu’à mes débuts. Comment diminuer : ne pas lancer perpendiculairement au vent, garder le pouce sur le tambour et arrêter le lancer juste avant qu’il ne touche l’eau. »

Y a-t-il un mantra qui vous vient à l’esprit lorsque vous êtes sur l’eau?

« Détendez-vous et profitez. »

Que vous aspiriez à une carrière de pêcheur professionnel ou que vous souhaitiez simplement vivre plus d’action et améliorer votre style de pêche, les conseils avisés d’experts chevronnés vous mettront sur la bonne voie.